mardi 21 février 2012

Le mot de conclusion du président


Le mot de conclusion du président

Au terme du voyage, nous devons dire notre entière satisfaction d’avoir pu offrir à 7 elu-e-s de différentes communes et de divers partis l’occasion de vivre d’intenses relations avec les populations locales et de découvrir leurs diverses activités pour renforcer leur souveraineté alimentaire notamment. Ces échanges ont non seulement permis de mieux comprendre leurs projets, souvent subventionnés par des AM FGC, mais surtout d’approcher leurs conditions de vie dans un environnement marqué par l’absence d’eau, d’électricité et de moyens de communication. Au cours de ce voyage, nous avons aussi pu dialoguer avec des autorités locales et communales et analyser les conditions d’une éventuelle reprise de la coopération internationale par les collectivités publiques burkinabè.  Cette question qui devrait assurer un véritable développement durable trouve sa limite dans les conditions économiques et financières des collectivités publiques. Les élus ont pu largement partager leurs réflexions entre eux et réfléchir à la manière dont ils peuvent, par leur engagement, influencer leurs collègues des conseils municipaux concernés pour soutenir le financement de la solidarité internationale.
Il importe de souligner que toutes ces rencontres n’ont été possibles que grâce à l’accueil chaleureux des populations bénéficiaires et des partenaires locaux qui mesurent que l’engagement de la Suisse à l’égard du BF contribue véritablement à l’amélioration de leurs conditions de vie, au renforcement de leurs capacités et à une existence plus digne.

La FGC se réjouit d’avoir pu ainsi proposer une occasion de visite terrain à quelques élu-e-s du Canton. Forte de cette expérience, elle envisage déjà de proposer une nouvelle expérience de voyage prochainement, sans doute en Amérique latine….

Olivier Labarthe
Président de la FGC

La délégation politique en visite à la mairie de Ouagadougou. De gauche à droite: O. Labarthe (pres. FGC), A. Revuelta (Vernier), O. Dufour (Carouge), P. Holenweg (Ville GE), M. Sumi (Ville GE) , S.M. Cisse (commune de Ouaga), V. Kaboré (notre précieux guide), S. Meynet (notre précieuse guide adjointe), F. Baertschi (Lancy), M. Gischig (Carouge), O. Baranova (Ville GE)

lundi 20 février 2012

Le Burkina côté Ouest

Vendredi 18 février, dernier jour "officiel" de visite de projets et notre joyeuse équipe prend donc la route de l'Ouest en direction de la ville moyenne de Koudougou. L'Harmattan s'est levé et la poussière est partout, à tel point que le ciel est devenu blanc. Nous sommes accompagnés par des représentants de la coopération suisse, dont la directrice adjointe du bureau de la coopération Mme Von Schultess. Premier arrêt à Goulouré, pour visiter les projets de partenaires locaux soutenus par Terre des Hommes Suisse.

Comme le veut la tradition, nos hôtes nous offrent l'eau de bienvenue, la première eau est "nature" et la seconde très sucrée, servie dans des calebasses vides que nous nous faisons passer.



Dans ce village, nous sommes initiés par les populations locales à la fabrication du compost et à la technique de culture Zaï qui consiste à mettre une petite quantité de compost dans un trou fait avec la charrue afin de nourrir un endroit précis du champ dans lequel iront les semences. Cela permet d'économiser le compost et d'avoir un rendement plus élévé. 



Puis nous sommes reçus par les femmes des centres de réhabilitation nutritionnelle (CREN) qui luttent contre la malnutrition. Toute la population du village est réunie pour assister à un atelier donné par les femmes sur les différents groupes alimentaires en vue d'améliorer la qualité nutritionnelle des ménages.









Nous repartons dans un cortège de danse et de musique qui nous accompagne jusqu'à notre bus, encore une fois le départ est dur, trop peu de temps et trop de choses à se dire....



Le prochain arrêt nous emmène à la mairie de Koudougou, ville moyenne de l'Ouest burkinabè où nous sommes reçus par le maire ad interim et son équipe.




Encore une fois, nos élus genevois ont l'occasion d'échanger avec divers représentants de l'administration municipale (élus et fonctionnaires), notamment ceux qui travaillent avec le marché central de Koudougou. La construction de ce marché a reçu le soutien de la Confédération et l'architecture a été récompensé par un prix de la fondation Aga Khan.

Entre les étals colorés et les sourires des marchandes et marchands, nous sommes tout de suite séduits par le charme de cet endroit qui n'a absolument rien à envier à notre bonne vieille Migros....



Finalement, c'est de nouveau le départ vers Ouaga mais avant de rentrer nous nous arrêtons pour visiter un village qui a été équipé par Ingénieurs et Architectes solidaires d'une série de panneaux solaires, permettant d'alimenter un forage et l'électricité au village, grâce au finanement du Canton de Genève.


Le soleil se couche, il est temps de reprendre la route pour rentrer sur Ouaga. Nous quittons donc le village de Songpelse et mettons le cap pour la capitale. Demain samedi ce sera déjà le retour en Suisse pour notre délégation, le temps est passé à une rapidité folle, les jours bien remplis et intenses se sont succédés mais ont tous été différents. C'est la tête pleine d'images colorées et les chaussures remplies de cette poussière rouge que nous repartons de ce magnifique pays des hommes intègres (les femmes le sont tout autant, on a vérifié...) A bientôt!

samedi 18 février 2012

Encore une journée sous le soleil africain

Une classe du lycée Martin Luther King

Encore une journée pleine de contrastes vécue par notre délégation. Nous commençons la journée par la visite d'un lycée de Ouaga qui compte plus de 2'500 élèves. C'est dans cette structure qu'opère la Fondation Better Life, une association qui soutient certains enfants handicappés en prenant en charge les frais d'écolage et de cantine. Ensuite nous avons pu voir à l'oeuvre une association anglaise qui organise des examens de la vue et fournit des centaines de paires de lunettes aux élèves du lycée qui ne peuvent se les acheter. 




A la sortie des classes du lycée

Nous avons la chance d'échanger avec certains des élèves handicappés soutenus, qui nous affirment vouloir suivre des études pour devenir mécins pour deux d'entre eux ou encore professeur de maths ou ingénieur, des jeunes plein de projets d'envie de réussir!


Les étudiants devant quelques équations....

En soirée, nous sommes accueillis par la directrice adjointe du bureau suisse de la coopération au développement, Mme Von Schultess. 


Réception du bureau de la coopération suisse à Ouagadougou  


vendredi 17 février 2012

Prochain arrêt ... Fada

Suite à notre visite à Ouâda, nous avons repris la route toujours en direction de l'Est vers la ville de Fada. Nous arrivons ainsi en fin de matinée en pays Gourmanché, un des anciens royaumes du Burkina. Ici c'est une nouvelle ethnie, une nouvelle langue mais toujours le même accueil chaleureux et sincère que les populations nous réservent.

La délégation se porte à merveille, l'ambiance est excellente et tout le monde supporte le rythme quelque peu frénétique de notre voyage où les rencontres et les visites s'enchaînent sans cesse.

En fin de matinée nous arrivons dans la ville de Fada où nous avons rendez-vous avec le partenaire local de l'association ADAP qui s'appele FAUDEB (Faune et développement du Burkina). Rapidement nous prenons la piste qui nous emméne à Boumoana, un village qui se trouve dans une zone protégée où les populations exploitent les produits forestiers non-ligneux (c'est à dire qui ne sont pas le bois) pour en tirer des revenus. Les villageois nous présentent leurs activités de maraîchage (surtout de l'onion) ainsi que l'exploitation des noix de Karité (employées pour faire du beurre qu'on utilise dans la cuisine localement mais aussi pour des produits comme le savon).

Un villageois arrose ses onions, d'ici un mois ils seront prêts pour la récolte


Après un repas pris en commun avec les villageois, nous repartons pour Fada où nous sommes accueillis par plusieurs maires et politiques des communes qui participent au projet. Pour nos élus genevois, c'est l'occasion de discuter, d'échanger, de confronter les points de vue sur les difficultés vécues à Genève et au Burkina dans leur travail de représentants. Pendant plus de 2 heures, ils s'interpellent et s'interrogent mutuellement afin de mieux comprendre les systèmes des uns et des autres. Petit moment cocasse, nous passons un bon moment à débattre entre Suisses du nombre exact de cantons (23-24-26... comment compte-on les demi-cantons???) au grand amusement des élus burkinabè. Pour nos amis africains, les échanges et les réflexions sur la question de la décentralisation, une réalité qui existe de longue date en Suisse, permet de saisir que ce mouvement de la décentralisation initié récemment au Burkina n'en est qu'à ses premiers balbutiements mais tout le monde est convaincu qu'il faut poursuivre dans cette voix qui permet, au moins théoriquement, de mieux prendre en compte les besoins au niveau des régions et des communes. Maintenant le défi c'est de faire en sorte que cette décentralisation s'accompagne aussi de moyens financiers additionnels pour ces collectivités.

Rencontre au sommet entre les élus burkinabè et genevois


Enfin, vers 19h nous partageons avec ces élus locaux un sympathique repas offert par Faudeb qui a prévu une animation de danse avec des écoliers de la région. Une belle façon de clore en beauté une nouvelle journée bien remplie.

Danse et musique ont rythmé la soirée offerte par le partenaire local d'ADAP


Le maire de Lancy remet un cadeau au Président du Conseil régional de l'Est

jeudi 16 février 2012

De Ouaga à Ouâda...


Visite à Ouâda du projet de l'association Graine de Baobab. 14 février 2012


Notre délégation prend la route du Niger vers l’Est du Burkina direction la ville de Tenkodogo à 180 km à l’est de la capitale. Depuis là c’est encore une demi-heure de trajet avant d’arriver dans la commune de Bane et au village de Ouâda où le projet se développe.

Nous avons pris un peu de retard sur notre programme et nous arrivons au centre polyvalent construit par l’association où des dizaines de personnes nous réservent un accueil des plus chaleureux au son des « youyou » chantés par les femmes.



A l’intérieur du centre, ce sont les acteurs eux-mêmes qui nous présentent les différents volets du projet (école, maraîchage, barrage, vétérinaire, savonnerie, pépinière, etc.) dans leur langue maternelle.



Un splendide repas a été préparé par les habitants du village et nous le partageons avec eux avant de partir pour visiter la savonnerie, le barrage et l’école de Ouâda ainsi que sa bibliothèque. A l’école, ce sont tous les 500 élèves et leurs maîtres qui se sont réunis pour nous accueillir avec discours, danse, chant, récitations et nous sommes très émus par tant de reconnaissance qui s’exprime ainsi de diverses manières ! 



Enfin nous sommes accueillis dans la concession (ensemble de cases partagées par une famille élargie) de Mahamoudou  Diallo, le président de l’association partenaire de Graine de Baobab pour faire connaissance avec sa famille et se désaltérer après une magnifique après-midi passée sous le chaud soleil burkinabè. Malheureusement, le soleil en question commence déjà à descendre et nous devons reprendre la route avant la nuit. C’est bien à regret que nous remontons dans notre bus car nous étions bien à discuter à l’ombre devant la case de M. Diallo où une ribambelle d’enfants jouent à se pourchasser entre les cases et les grands arbres. Comme toujours nous sommes un peu frustrés par le manque de temps, tout va trop vite. Le partenaire a encore tellement de choses à nous montrer et nous avons encore tant de questions à poser, de choses à comprendre mais nous repartons toutefois la tête pleine de belles image, et nous leur disons à bientôt!


Visite à Ouâda du projet graine de Baobab. 14 février 2012


Notre délégation prend la route du Niger vers l’Est du Burkina direction la ville de Tenkodogo à 180 km à l’est de la capitale. Depuis là c’est encore une demi-heure de trajet avant d’arriver dans la commune de Bane et au village de Ouâda où le projet se développe.

Nous avons pris un peu de retard sur notre programme et nous arrivons au centre polyvalent construit par l’association où des dizaines de personnes nous réservent un accueil des plus chaleureux au son des « youyou » chantés par les femmes.

A l’intérieur du centre, ce sont les acteurs eux-mêmes qui nous présentent les différents volets du projet (école, maraîchage, barrage, vétérinaire, savonnerie, pépinière, etc.) dans leur langue maternelle.

Un splendide repas a été préparé par les habitants du village et nous le partageons avec eux avant de partir pour visiter la savonnerie, le barrage et l’école de Ouâda ainsi que sa bibliothèque. A l’école, ce sont tous les 500 élèves et leurs maîtres qui se sont réunis pour nous accueillir avec discours, danse, chant, récitations et nous sommes très émus par tant de reconnaissance qui s’exprime ainsi de diverses manières !

Enfin nous sommes accueillis dans la concession (ensemble de cases partagées par une famille élargie) de Mahamoudou  Diallo, le président de l’association partenaire de Graine de Baobab pour faire connaissance avec sa famille et se désaltérer après une magnifique après-midi passée sous le chaud soleil burkinabè. Malheureusement, le soleil en question commence déjà à descendre et nous devons reprendre la route avant la nuit. C’est bien à regret que nous remontons dans notre bus car nous étions bien à discuter à l’ombre devant la case de M. Diallo où une ribambelle d’enfants jouent à se pourchasser entre les cases et les grands arbres. Comme toujours nous sommes un peu frustrés par le manque de temps, tout va trop vite. Le partenaire a encore tellement de choses à nous montrer et nous avons encore tant de questions à poser, de choses à comprendre mais nous repartons toutefois la tête pleine de belles images

mercredi 15 février 2012

Un carrefour de Ouaga au petit matin



Notre délégation d'élus à la sortie de la Mairie de Ouaga en compagnie de Vincent Kabore et de M. Cissé, directeur de la propreté de la capitale

Toujours devant la mairie de Ouaga où nous avons été reçu par le maire Simon Compaore

Au centre de traitement et valorisation des déchêts avec les femmes qui font le compost